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Rapport annuel 2011 de l’Observatoire de la microfinance

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[30 novembre 2012] Ce rapport est adressé à Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, par Michel Camdessus, président de l’Observatoire de la microfinance.

À l’heure d’une réaffirmation forte de l’utilité de la microfinance comme outil d’intégration économique, d’inclusion sociale et financière, le présent rapport de l’Observatoire est consacré à l’analyse des caractéristiques majeures de ce secteur en France.

En France, le microcrédit fait traditionnellement l’objet d’une distinction entre microcrédit personnel et microcrédit professionnel. Ces deux instruments ont en commun d’être associés à un accompagnement des bénéficiaires. Le microcrédit constitue l’une des composantes du secteur de la microfinance auquel la microassurance et la finance solidaire apportent également une contribution essentielle.

Au cours des trois dernières décennies, en France, le développement de la microfinance s’est inscrit dans une évolution marquée par la mise en place de différents dispositifs destinés à corriger des mécanismes d’exclusion bancaire et financière, tels que les difficultés d’accès à certains services bancaires et/ou leur usage inapproprié.

Le chemin parcouru est important et les dispositifs mis en place font la preuve de leur efficacité et de leur utilité socio-économique. Les différentes données disponibles montrent ainsi que les petites entreprises créées à l’aide de microcrédits présentent des risques de défaillance inférieurs à la moyenne des créations d’entreprise.

Pour autant, le niveau des encours du microcrédit demeure aujourd’hui modeste. Cet outil n’a pas atteint encore le rythme de croisière auquel il devrait prétendre si l’on se réfère à son potentiel pour lutter contre l’exclusion financière des publics en grande fragilité.

Le rapport souligne donc que l’importance des enjeux justifie un engagement plus volontariste de l’ensemble des acteurs pour le développement d’un dispositif qui fait la preuve de son utilité au service de la cohésion sociale.

Sommaire


- Le microcrédit personnel
- Le microcrédit professionnel
- Microcrédit personnel et professionnel, des problématiques transversales
- Microassurance
- Finance solidaire et finance participative

Lire le rapport :
Rapport de l’observatoire de la microfinance (PDF - 674.7 ko)
Bénéficiant d’une large reconnaissance marquée par le rôle éminent joué par le professeur Mohammad Yunus, prix Nobel de la paix en 2006, la microfinance s’attache au financement de projets d’avenir très concrets de populations pauvres et exclues du système bancaire.

Ces crédits de petits montants attribués à des populations défavorisées désireuses de mener à bien un projet économique viable sont potentiellement générateurs de revenus pour l’avenir. L’utilité de leur octroi n’est plus à démontrer : en témoigne la diversité des initiatives en faveur de la microfinance à travers le monde, aussi bien dans les pays développés que dans les pays émergents.

La microfinance est ainsi considérée comme un outil explicite pour le soutien de la croissance, la promotion de l’entrepreneuriat et l’action en faveur de l’insertion sociale et financière des populations les plus vulnérables. L’importance de ce secteur de la finance n’a pas échappé à l’Union européenne qui a adopté différents programmes pour en assurer le développement.