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> Accueil > Actualités > Brèves > La Commission européenne annonce un plan d’investissement de 315 milliards d’euros
[26 novembre 2014] L’annonce de la Commission européenne est bienvenue en période de baisse de l’investissement et d’atonie du marché du travail. Depuis la crise financière et économique mondiale, l’investissement en Europe a reculé de 14 %. En France, il a baissé de près de 10 %. À court terme, la faiblesse des investissements freine la reprise économique, plus lente dans l’UE que dans le reste du monde. À long terme, le manque d’investissements entrave la compétitivité européenne et diminue son potentiel de croissance et de création d’emplois
Ce plan de relance sera opérationnel de 2015 à 2017 et, s’il fonctionne, sera reconduit pour la période de 2018 à 2020. Son but est notamment de créer des emplois dans une Europe en mal de croissance et où le chômage des jeunes atteint des sommets.
Il comporte trois volets principaux :
• la création d’un nouveau Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), garanti par de l’argent public, afin de mobiliser au moins 315 milliards d’investissements supplémentaires au cours des trois prochaines années ;
• la mise en place d’une réserve de projets crédibles, associée à un programme d’assistance, afin de canaliser les investissements en fonction des besoins les plus pressants ;
• une feuille de route ambitieuse destinée à rendre l’Europe plus attrayante pour les investissements et à supprimer les obstacles réglementaires.
Le FEIS sera garanti à hauteur de 21 milliards d’euros par le budget de l’Union européenne (16 milliards d’euros) et par la Banque européenne d’investissement (5 milliards d’euros). Le rôle du Fonds consiste à mobiliser des financements privés supplémentaires par un effet multiplicateur de 15, c’est-à-dire que 1 euro de protection versé par le Fonds engendre par conséquent 15 euros d’investissements privés dans l’économie réelle, qui n’auraient pas eu lieu sans cela.
Les ressources financières seront affectées à des projets viables offrant une véritable valeur ajoutée pour l’économie sociale de marché européenne. Ces projets porteront notamment, mais pas uniquement, sur des infrastructures stratégiques (investissements dans le numérique et l’énergie conformément aux politiques de l’UE), des infrastructures de transport dans les centres industriels, l’éducation, la recherche et l’innovation, des investissements visant à dynamiser l’emploi, notamment par le financement des PME et des mesures en faveur de l’emploi des jeunes ; des projets durables sur le plan environnemental et l’innovation et la recherche & développement.