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> Accueil > Dossiers thématiques > Insertion des jeunes > Bibliographie et principaux rapports sur les jeunes > Généralités sur les jeunes en situation de rupture familiale et sociale
[2 juillet 2009]
Extrait de la présentation de la journée :Les jeunes en errance sont de plus en plus nombreux en France. Les formes de cette errance sont multiples : limitée à un bassin de vie ou nationale, choisie ou (du moins dite comme telle) ou subie, transitoire durant quelques mois ou développée sur plusieurs années…
Des recherches et des ébauches de réponses concrètes permettent aujourd’hui de comprendre ces dynamiques et d’y répondre partiellement.
Cette journée, élément de la construction d’une politique d’action à l’échelle du département, permettra aux participants de s’approprier les travaux, portant sur la connaissance de l’errance et de partager leurs expériences d’actions avec des professionnels engagés dans l’accompagnement social et éducatif de ces jeunes.
Lire le livre blanc de la FNARS
Le livre des Etats généraux de la Fnars L’exclusion n’est pas une fatalité ! consacre un chapitre aux jeunes en difficulté sociale. Alors qu’ils connaissent un taux de chômage deux fois supérieur à la moyenne nationale, les jeunes adultes n’ont pas accès aux minima sociaux et ne peuvent compter que sur les solidarités familiales. Lorsque celles-ci sont défaillantes, ils sont laissés sans ressources.
Le passage de l’enfance à l’âge adulte s’est profondément transformé depuis trente ans. Ce qui était alors une transition courte permettant de passer de la formation à l’emploi, permettant de trouver un logement et de fonder une famille, est devenu un parcours du combattant qui s’éternise.
La société française se montre peu accueillante pour sa jeunesse qui est la génération la plus vulnérable face au marché de l’emploi et à la crise du logement. C’est particulièrement vrai pour les enfants d’ouvriers et ceux issus de l’immigration, ou pour ceux ayant connu pendant l’enfance des difficultés familiales.
Extrait du livre : Ce livre a été écrit par Pascal Le Rest à partir d’un travail collectif de professionnels de l’action sociale, partenaires engagés, agissant contre le phénomène de l’errance sur leur agglomération : celle de Chelles, dans l’Est de la région parisienne. Les problématiques des jeunes adultes en situation d’errance sont en effet particulièrement visibles sur cette agglomération. Or, la volonté commune des professionnels était de parvenir à plus d’efficience dans le traitement de cette problématique, actuelle, lourde de souffrances, inflationniste, difficile à résoudre et qui confronte à des réalités sociétales particulièrement angoissantes, comme l’accessibilité à un logement ou à un emploi. L’esprit de ce livre est nourri de cet engagement. Au-delà, il affirme l’ambition de saisir les causes de cette problématique dans le contexte socioéconomique et de décliner les perspectives pour contenir, voire résoudre ses diverses manifestations. Enfin, il peut être utile pour tous ceux qui cherchent des moyens méthodologiques, afin de développer des stratégies partenariales, pour résoudre les problématiques actuelles.
Cet article étudie les jeunes errants à Marseille et leur impact politique. Fondé sur une recherche empirique, il informe sur les parcours des mineurs étrangers, analyse leur difficile prise en charge par les structures d’assistance et met en lumière des expériences en cours. La figure du jeune errant devient alors une catégorie politique paradoxale, que les élus ont le devoir de protéger mais aussi le désir d’éloigner.
Un programme de recherche sur les personnes sans domicile existe à l’INED depuis 1993.
Extrait du livre : Les jeunes en errance active revendiquent de pouvoir vivre selon des critères qui diffèrent largement des normes majoritaires dans les formes d’habitat, les formes de vie familiale, le rapport au travail. Les éléments qui constituent cette remise en cause radicale des modèles d’insertion sont également identifiables dans d’autres parties de la jeunesse.
L’extrême des conduites et des revendications mises en actes par ces jeunes peut alors être considéré, sinon comme la préfiguration d’un changement massif des valeurs bientôt à l’œuvre chez tous les jeunes, du moins comme autant d’éléments observables qui font sens pour de plus en plus de jeunes en situation d’insertion sociale dite normale.
Les limites que le corps social apporte à ces conduites de vie, comme les limites que certains jeunes errants trouvent d’eux mêmes pour enrayer leur fuite du réel, ne doivent pas occulter l’attirance des valeurs et des modèles présentés par l’errance à des adolescents et à des jeunes adultes en quête d’eux mêmes et de sens à leur vie.
Présentation de l’enquête : L’INED a mené en février-mars 1998 une enquête pilote auprès de 461 jeunes de 16 ans à 24 ans sans domicile et en situation précaire, à Paris et dans la première couronne. Cette enquête reprend en grande partie la méthode utilisée en 1994-1995 auprès des sans-domiciles de 18 ans ou plus utilisant les services d’aide de Paris intra-muros.
Dans le cas des jeunes, nos entretiens avec des responsables associatifs ont suggéré leur plus faible propension à s’adresser à des services, perçus comme trop contraignants, ou comme imposant un label trop stigmatisant de « sans-domicile ». On a donc diversifié la liste des services enquêtés, en y ajoutant les lieux d’accueil de jour réservés aux jeunes et, parmi ceux qui accueillent les sans-domicile de tous les âges, ceux qui sont ouverts au moins cinq jours par semaine.
Extrait du livre : L’ouvrage est construit en cinq parties permettant de créer un portrait du jeune SDF.
Jacques Guillou tente, à l’aide d’entretiens, de répondre à de nombreuses questions à savoir ce que font ces jeunes SDF dans la rue, comment ils y sont arrivés, sont-ils entourés... Pour cela il établit des « portraits robots » de ces jeunes en prenant en compte leur milieu social d’origine, leur vécu, leurs pensées et leurs désirs... L’auteur veut montrer tout au long du livre que le jeune se retrouve dans la rue non seulement en raison de ses origines sociales (conflits, rejets...) mais également par cette volonté de fuir et de prouver ce dont il est capable : « c’est une montée, construite par lui-même contre lui-même et contre ce qui l’accable » (p.17).
Jacques Guillou a construit son ouvrage grâce aux entretiens avec de jeunes SDF et grâce à ses observations et discussions, puisqu’en effet il a été éducateur durant 16 ans. C’est donc à l’aide de ces témoignages qu’il a pu faire une analyse et dresser des portraits de ces jeunes pour comprendre comment ils en sont arrivés là, et ce qui contribue à leur errance.
Extrait du livre : Pas de but à l’errance, sinon l’errance. Le jeune errant est dans le décrochage social, en souffrance, comme on dit d’une lettre n’ayant pas atteint son destinataire. Ni fugueurs, ni clochards, les jeunes errants vivent dans les interstices du lien social, là où les mailles se relâchent. Autour de cette jeunesse, dont le nombre commence à faire masse et trouble la société, un travail silencieux a été entrepris pour tenter une remise au monde qui tient parfois à un souffle. Les CEMEA, sollicités par des villes festivalières comme Avignon, Bourges ou Aurillac, ont développé une recherche-action qui débouche aujourd’hui sur un modèle applicable par les responsables de l’accueil dans les lieux qui attirent ces jeunes. Dans leurs différentes expériences, ils ont cherché à installer des interventions éducatives de qualité, proposant de nouvelles formes d’approches et d’accompagnements spécialisés, reproductibles, transférables et généralisables. Cet ouvrage, témoin de nombreuses expériences croisées avec la réflexion et les analyses de chercheurs, propose une définition, une méthode d’approche et de traitement de ce phénomène et appelle professionnels et responsables politiques à l’urgence sociale, dans un secteur où presque tout est à adapter, sinon à inventer.