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Chiffres clés

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[27 novembre 2009] Chiffres clés et modes de calcul de la pauvreté.

Généralités

- Part des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté :
> 7,9 millions
(Charte « pour le développement de l’aide alimentaire » du 18 mars 2009)

- Part des personnes en extrême pauvreté :
> 1,8 millions
(Charte « pour le développement de l’aide alimentaire » du 18 mars 2009)

Taux de déclaration d’un mauvais état de santé

- Taux de déclaration d’un mauvais état de santé par la population-cible habitant dans une Zones urbaines sensibles (ZUS) :
> Homme : 28 %
> Femme : 36 %
(Irdes « Des indicateurs de santé moins favorables pour les habitants des Zones urbaines sensibles (ZUS) », janvier 2007)

- Proportion des habitants des Zones urbaines sensibles (ZUS) se déclarant en mauvaise santé en fonction du taux de chômage dans le quartier :
> 1er quartile (regroupant 25% des quartiers où les taux de
chômage sont les moins élevés) : 22 %
> 4e quartile (regroupant 25% des quartiers où les taux de
chômage sont les plus élevés) : 31,7 %
(Irdes « Contexte géographique et état de santé de la population : de l’effet ZUS aux effets de voisinage », février 2009, d’après Enquête décennale 2002-2003 Insee)

- Probabilité pour les habitants de Zones urbaines sensibles (ZUS) de se déclarer en mauvaise santé, en fonction de leur couverture complémentaire :
> CMU-c : 5,3
> Sans couverture : -3,1
(Irdes « Des indicateurs de santé moins favorables pour les habitants des Zones urbaines sensibles (ZUS) », janvier 2007)

Taux de couverture par une complémentaire

- Part de revenu que les ménages consacrent à la couverture complémentaire (taux d’effort) :
> De 0 à 799 € : 10,3 %
> De 800 à 1 099 € : 6,3 %
> De 1 100 à 1 399 € : 4,8 %
> De 1 400 à 1 866 € : 4 %
> 1 867 € et plus : 2,9 %
(Irdes « La complémentaire santé en France en 2006 : un accès qui reste inégalitaire », mai 2008, d’après Enquête Santé Protection Sociale 2006)

- Part de la population déclarant ne pas avoir de couverture maladie complémentaire :
> Environ 7 %
(Irdes « La complémentaire santé en France en 2006 : un accès qui reste inégalitaire », mai 2008, d’après Enquête Santé Protection Sociale 2006)

- Taux d’absence de couverture complémentaire par population-cible :
> Immigrés étrangers : 35 %
> Immigrés naturalisés : 20 %
(> Français nés en France : 7 %)
(Irdes « Le recours aux soins de ville des immigrés en France », septembre 2009, d’après Enquête décennale 2002-2003 Insee)

- Taux de la population-cible bénéficiant effectivement de l’ACS en 2006 :
> 10 % (203 000 personnes)
(Irdes « Aide à l’acquisition d’une assurance maladie complémentaire : une première évaluation du dispositif ACS », avril 2007)

Taux de renoncement à des soins et de recours effectif

- Part de la population déclarant avoir renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des douze derniers mois :
> Environ 14,3 % (à 63 % pour des soins bucco-dentaires, à 25 % pour les lunettes et à 16 % pour des soins de spécialistes)
(Irdes « La complémentaire santé en France en 2006 : un accès qui reste inégalitaire », mai 2008, d’après Enquête Santé Protection Sociale 2006)

- Taux de renoncement aux soins selon le type de couverture complémentaire :
> Non-bénéficiaires Couverture complémentaire privée et/ou CMU-c : 32 %
> Bénéficiaires CMU-c : 19,1 %
> bénéficiaires Couverture complémentaire privée (Hors CMU-c) : 12,6 %
(Irdes « La complémentaire santé en France en 2006 : un accès qui reste inégalitaire », mai 2008, d’après Enquête Santé Protection Sociale 2006)

- Probabilité de recourir à un médecin généraliste selon le type de couverture complémentaire, par rapport à un ration de référence égale à 1 (être un Français né en France)) :
> CMU complémentaire : 1,05
> Sans couverture : 0,48
(Irdes « Le recours aux soins de ville des immigrés en France », septembre 2009, d’après Enquête décennale 2002-2003 Insee)

- Probabilité de recourir à un médecin spécialiste selon le type de couverture complémentaire, par rapport à un ration de référence égale à 1 (être un Français né en France)) :
> CMU-c : 0,87
> Sans couverture : 0,61
(Irdes « Le recours aux soins de ville des immigrés en France », septembre 2009, d’après Enquête décennale 2002-2003 Insee)

Taux de refus de soins

- Taux de déclaration de refus par les médecins généralistes :
> A l’égard des bénéficiaires de la CMU : 10 %
> A l’égard des bénéficiaires de l’AME : 37 %
(Observatoire de l’accès aux soins de la Mission France de Médecins du monde, Rapport 2008, octobre 2009, d’après une enquête de testing réalisée fin 2005 auprès de 725 médecins généralistes dans dix villes de France)

- Taux de déclaration de refus par médecins ou un pharmaciens dans les 12 derniers mois :
> A l’égard des bénéficiaires de la CMU : 15 % (chiffre 2003)
(Drees « État de santé et recours aux soins des bénéficiaires de la CMU – Un impact qui se consolide entre2000 et 2003 », mars 2004)
> A l’égard des bénéficiaires de l’AME : > 1/3
(Drees « Les bénéficiaires de l’AME en contact avec le système de soins », juillet 2008)

Les modes de calcul de la pauvreté

Modes de calcul de l’Onpes et de l’Insee

Le taux de pauvreté monétaire habituellement mesuré est défini comme la proportion d’individus ayant un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. L’Insee et l’Onpes ont adopté la norme européenne qui retient le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian. [1]

L’onpes retient également 10 autres indicateurs de pauvreté :
> Pauvreté en conditions de vie : nombre de privations auxquelles le ménage déclare être confronté, parmi un ensemble de vingt-sept pris comme référence, le seuil de pauvreté ici retenu est le cumul d’au moins huit privations,
> Intensité de la pauvreté : écart relatif entre le seuil de pauvreté et le revenu médian des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté,
> Taux de pauvreté de la population en emploi : part des individus en emploi vivant dans un ménage dont le revenu est inférieur à 60% de la médiane,
> Evolution annuelle du nombre d’allocataires de minima sociaux d’âge actif,
> Taux de persistance dans le RMI,
> « Indicateurs d’exclusion »,
> Taux de renoncement aux soins pour des raisons financières,
> Taux de sortants à faible niveau d’études,
> Taux de demandeurs d’emploi non indemnisés,
> Part des demandes de logement social non satisfaites après un an.

La mesure de la pauvreté monétaire est relative dans le sens où elle s’appuie sur un seuil entièrement dépendant de la distribution des niveaux de vie de l’année considérée. On peut s’intéresser à une notion semi-relative, la pauvreté avec un seuil ancré dans le temps : il s’agit de mesurer la part des individus vivant sous un seuil relatif défini une année donnée et qui resterait constant d’une année sur l’autre en termes réels. [2]

Mode de calcul dans le rapport « Suivi de l’objectifs de baisse d’un tiers de la pauvreté en cinq ans » présenté en octobre 2009 au Parlement

Dans ce rapport intitulé « Suivi de l’objectifs de baisse d’un tiers de la pauvreté en cinq ans », le haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la Jeunesse présente un tableau de bord reprenant les indicateurs fixés par le décret 2009-554 du 20 mai 2009 relatif à la mesure de la pauvreté. Parmi les indicateurs figurent deux nouveaux :

  • Ecart entre la proportion d’adolescents ayant au moins deux dents cariées non soignées selon les catégories sociales,
  • Part de personnes relogées parmi les personnes désignées prioritaires par les commissions de médiation « droit au logement opposable » et n’ayant pas refusé l’offre.

Notes

[1D’après l’Etude de P. GODEFROY, J. PUJOL, E. RAYNAUDET et M. TOMASINI, « Inégalités de niveau de vie et mesures de la pauvreté en 2006 », Insee

[2Ibid