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> Accueil > Actualités > Brèves > Augmentation du RSA socle et de l’AAH au 1er septembre 2013
[19 septembre 2013] Aujourd’hui près de huit millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté à 60 % du revenu médian, soit avec 964 euros mensuels. La hausse de ces deux minima sociaux est un coup de pouce pour plusieurs millions de bénéficiaires.
Annoncée par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, le RSA socle a été revalorisé de 2 % au 1er septembre 2013. Il est passé de 483,24 € à 492,90 € pour une personne seule sans enfant. Une mère isolée et sans ressources, qui a la charge d’un enfant de moins de 3 ans, percevra désormais 844 euros par mois au lieu de 827 € auparavant.
Cette revalorisation de 2 % permettra d’augmenter les ressources de plus de 2 millions d’allocataires actuels du RSA. S’ajoutant aux revalorisations habituelles intervenant au 1er janvier de chaque année (1,75 % au 1er janvier 2013), cette hausse de 2 % est un signe fort de l’engagement du Gouvernement dans la lutte contre la pauvreté.
Ce dernier prévoit une augmentation de 10 % du RSA socle sur cinq ans, dans le cadre du Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale que le Premier ministre a rendu public le 21 janvier 2013. Cette progression porterait le RSA socle, en 2017, à 531,56 € par mois pour une personne seule. Il s’agit de mettre un terme au décrochage du niveau du RSA socle par rapport au seuil de pauvreté à 60 %. Le Conseil national de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) a préconisé une hausse de 25 % du RSA socle sur cinq ans, afin d’atteindre 604,05 € pour une personne seule sans ressources.
Avec cette nouvelle revalorisation, le montant mensuel de l’AAH pour une personne seule sans ressources passe ainsi de 776,59 € par mois à 790,18 €. Elle concernera plus de 900 000 bénéficiaires, avec un coût de 8,2 milliards d’euros pour l’État.
Certaines associations se disent déçues de cette revalorisation de 1,75 % en 2013, qui leur paraît insuffisante pour limiter la progression de l’exclusion sociale chez les personnes handicapées.
Selon les données de l’Insee sur le taux de pauvreté en 2010, parmi les huit millions de Français qui vivent sous le seuil à 60 %, c’est-à-dire avec des ressources inférieures à 964 euros mensuels : un million vit seul, 1,8 million sont des familles monoparentales et 4,1 millions des couples. |