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14,1 % de personnes pauvres en France en 2014

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[12 septembre 2016] PNG - 15.4 koEn septembre 2016, l’Insee publie sa brochure concernant les niveaux de vie en 2014.
En passant de 14 % en 2013 à 14,1 %, le taux de pauvreté à 60 % se stabilise en France métropolitaine. Ce résultat est légèrement inférieur à l’indicateur précoce publié en décembre 2015 de 14,2 %.

Pour l’année 2014, le revenu médian en France métropolitaine est en légère augmentation et s’établit à 1 679 € par mois, le seuil de pauvreté à 60 % est donc de 1 008 € mensuel.

Le taux de pauvreté en France métropolitaine qui s’établit à 14,1 % pour l’année 2014 est relativement stable comparé à 2013 (14 %). L’intensité de la pauvreté augmente légèrement en 2014 à 20,1 %.

Cependant, les chiffres de l’Insee montrent un certain nombre d’évolutions dans la répartition de la pauvreté selon les statuts d’activité et les compositions des ménages.

Concernant les statuts d’activité :

  • Pour les personnes actives, le taux de pauvreté reste relativement stable à 7,7 %, cependant l’Insee enregistre une forte hausse pour les indépendants dont le taux de pauvreté passe de 17,9 % à 18,8 % en 2014, phénomène potentiellement lié à la progression du nombre d’auto-entrepreneurs.
  • Chez les chômeurs, la pauvreté diminue de 0,7 points à 36,6 %, ce qui s’explique par la progression du nombre de chômeurs ayant exercé des professions bien rémunérées qui a fait fortement progresser le montant moyen d’allocation versé (+0,9 %).
  • Le taux de pauvreté des retraités continue sa baisse débutée en 2011 à 7,6 % en 2014, cette baisse est liée non seulement aux revalorisation de l’ASPA mais également à la sortie du marché du travail de nombreuses personnes ayant eu une carrière complète et donc des pensions plus élevées. Cette baisse du taux de pauvreté des retraités cache cependant un taux plus élevés chez les plus de 75 ans à 8,5 % en raison notamment de la diminution de nombre de couples et d’une augmentation de la part des femmes dans cette population.
  • Enfin, les différents minimas sociaux n’ont pas le même impact dans la lutte contre la pauvreté : si les ménages qui perçoivent l’ASPA sont moins nombreux sous le seuil de pauvreté à 41,7 % (-4 points), ceux qui perçoivent le RSA socle sont plus nombreux à 65,8 % (+0,4 points).

Concernant la composition des ménages :

  • Les familles monoparentales, dont 80 % dépendent du revenu de la mère, restent les plus touchées par la pauvreté avec un taux de 35,9 %. De plus, leur part dans la population pauvre passe de 21,9 % en 2013 à 23,2 % en 2014. Le revenu des familles monoparentales les plus modestes à fortement diminué en 2014, du fait d’une part de l’augmentation du travail à temps partiel et d’autre part de l’augmentation du nombre de familles percevant un minima social.
  • Les moins de 18 ans voient leur taux de pauvreté augmenter en 2014 de 0,2 point à 19,8 %.

Tous ces résultats sont tirés de l’enquête "Revenus fiscaux et sociaux". Pour 2014, cette enquête s’appuie sur un échantillon représentatif de 52 000 ménages. Les résultats sont proches de ceux publiés en décembre 2015 dans les indicateurs précoces de pauvreté et d’inégalité fondés sur une méthode de microsimulation (taux de pauvreté simulé : 14,2 % taux de pauvreté constaté : 14,1 %).


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